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Jeunesse et Sexualité: Pour une éthique

Écrit par Jérémie COMPAORE

Dans le contexte actuel dominé par les préoccupations liées au VIH/SIDA et aux IST, il est utile d’aborder certains aspects touchant à la vie sexuelle des jeunes, considérés comme groupe le plus touché et à risque. Dans le sens commun, le terme jeune est employé en référence à une catégorie de personnes bien précise dont la tranche d’âge se situe entre 12 et 30 ans, qui sont non mariées ou en instance de l’être. Pour ces deux groupes, le problème de la sexualité se pose différemment. L’adolescent est en phase de découverte de son corps alors que les jeunes adultes sont en quête de partenaires pour le mariage. Les préoccupations ne sont certes pas les mêmes mais les obstacles, les erreurs et les conséquences se ressemblent. Nous proposons d’analyser trois philosophies trompeuses qui sont à l’origine de la vulnérabilité des jeunes face au VIH/SIDA et les IST. Ce sont les termes : faire sa jeunesse, acquérir l’expérience sexuelle, faire l’essai de la vie conjugale. L’analyse du contenu de ces trois concepts se fera dans une série d’articles en commençant aujourd’hui par le terme faire sa jeunesse. Faire sa jeunesse comment ? Faire sa jeunesse ou profiter de sa jeunesse sont deux idées en vogue qui ne sont pas sans conséquences sur la vie et la santé sexuelle de nombreux jeunes. La société n’ayant jamais défini le contenu exact de ce qu’il faut faire et ne pas faire pendant cette période de jeunesse, plusieurs générations de jeunes « modernistes » ont compris que c’est le moment de s’amuser, de jouir des plaisirs charnels et de faire tout ce qu’on veut. La jeunesse est comprise comme une période d’affirmation de la liberté individuelle sur tous les plans. De nos jours, tant qu’ils ne sont pas mariés, les jeunes garçons et filles ne pensent qu’à profiter de leur jeunesse en s’adonnant à tous les plaisirs qu’ils pensent être en droit de s’offrir. Le libertinage sexuel est devenu avec le temps une des pratiques visant à montrer que les adolescents et les jeunes adultes profitent de leur jeunesse. Pour les adolescents, il s’agit de faire ses premières expériences sexuelles pour tester sa virilité et son sex appeal tandis que les plus âgés parlent d’essayer la vie de couple avec des partenaires choisis pour voir si les choses vont marcher. Sur cette question, la différence de comportement entre les jeunes des différentes religions tend à disparaître. Par exemple, les jeunes chrétiens s’autorisent temporairement une permission non biblique pour faire tout ce qui leur plait, pour faire comme les jeunes non chrétiens. Oubliés la doctrine, les valeurs, les principes, les préceptes et les normes bibliques. C’est le rejet de toute autorité y compris celle de Dieu. A travers la révolte vis-à-vis des parents à qui on désobéit sur tous les plans, c’est Dieu qu’on nargue et conteste sans en donner l’apparence puisque étant toujours assidus aux réunions de l’église. Aujourd’hui, les nombreuses conséquences de cette situation de relâchement des mœurs sociales et religieuses touchent toute la jeunesse sans distinction de religion, de classe sociale ou de milieu de résidence. Publication/Mme Sangaré / http://criged.org